Vol de nuit

Je reviens d’un week-end en Alsace avec mon piti bouchon, très bon week-end qui m’a fait reprendre l’avion pour y aller. Je n’ai pas souvent l’occasion de le prendre et c’était la première fois que je décollais de nuit jeudi dernier à 7h du matin. Décollage que j’ai bien cru ne pas vivre avec la grève de la semaine dernière. Heureusement l’aéroport était normal, en tout cas du point de vue des passagers. L’hôtesse super sympa avec qui j’ai pu un peu discuter — nous n’étions que 8 passagers dans le petit Embraer 145 — m’a quand même dit qu’ils avaient eu du mal pour trouver quelqu’un et obtenir les documents de vol.

Ce fut un vol à la fois calme et mouvementé. Calme parce que j’ai pu admirer par les hublots ce qu’il se passait à l’extérieur, j’ai pu choisir tranquillement une place avec une bonne vue et sans aile dans le champ de vision. Calme aussi parce qu’avec seulement 7 autres passagers, j’aurais pu être seul dans l’habitacle. Mouvementé parce qu’il y a eu pas mal de turbulences malgré un ciel totalement dégagé à 13 000 mètres. Mouvementé aussi parce que l’atterrissage s’est fait avec 2 rebonds sur la piste, rebonds bien ressentis dans ce petit avion qu’est l’Embraer 145.

Le décollage s’est donc effectué en pleine nuit après un court trajet en bus sur le tarmac de l’aéroport. Alors que d’habitude j’ai du mal à distinguer les endroits où les avions peuvent rouler, de nuit les petites lueurs bleues le long des voies m’ont permis d’y voir bien mieux. J’ai pu aussi reconnaître le moment où l’avion s’est présenté en bout de piste en voyant les barres lumineuses vertes au sol avant qu’il ne prenne son envol.

Le ciel était d’un bleu cobalt profond piqué d’étoiles alors que le sol était lui piqué de milliers de lueurs en réseau. Les villes illuminées perçant au milieu des nuages plaqués au sol, on pouvait voir clairement le maillage des habitations, un réseau qui aurait pu refléter celui formé par les cristaux de glace à -50 °C sur mon hublot. L’horizon finit alors par s’éclairer d’un dégradé de rouge puis de rose baignant la cabine restée dans l’ombre.

Enfin au dessus des hauteurs du Massif central, j’ai admiré le levé du soleil, depuis la petite étincelle vue entre deux sommets jusqu’à ce qu’il s’en soit totalement extrait. J’ai pu voir dans les plis et les creux du massif la neige versée comme un crème vanille qui aurait un peu trop attendu. J’ai pu aussi voir des nuages moutonneux affrontant une nappe de nuages plats à la surface du sol, très loin au dessous de nous. Tous ces petits détails que je sais exister mais dont je n’ai que rarement l’occasion de voir.

Décidément, j’aime bien voler…

Par Wizmaster, mercredi 04 février 2009 à 22:26
Publié dans Ma laïfe
Moi-même Toulouse

Commentaires

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Ca devait etre magnifique. Veinard! :D

Par TarValanion, jeudi 05 février 2009 à 06:59

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